Le 6 août 2016, à l’occasion de la commémoration du 71ème anniversaire des bombardements d’Hiroshima et de Nagasaki, 2 militants ont apposé quelques autocollants antinucléaires sur la vitre du parti politique les Républicains, et inscrit à la craie le message » non à l’arme nucléaire, qui nous coûte 4 milliards d’euros par an » afin de dénoncer la responsabilité historique de ce parti concernant le développement des armes nucléaires françaises.
Ces 2 militants ont fait 24h de garde à vue, poursuivis pour « dégradation grave en réunion » et sont convoqués au tribunal le 7 novembre à Paris (Tribunal de Grande Instance, à 9h) pour répondre de leurs actes hautement répréhensibles! Ils ont besoin de soutien et notamment de dons pour les aider à payer leurs frais d’avocat. Ils encourent en théorie jusqu’à 2 ans de prison et 30 000€ d’amende.
Nous nous retrouverons à 8h30 le matin du 7 novembre devant le Tribunal pour soutenir les militant(e)s incriminés.
Adresse: 4 Boulevard du Palais, 75001 Paris (Métro Cité)
L’audience est publique et aura lieu au sein de la 29ème chambre du TGI (Tribunal de Grande Instance).
Faire un don pour les frais du procès
Les militants poursuivis rappellent que tous les candidats des Républicains pour l’élection présidentielle de 2017 se sont déclarés favorables à l’arme nucléaire et à la poursuite de sa modernisation (en contradiction avec le Traité de non-prolifération, signé par la France). Les économies réalisées par l’abandon de l’arme nucléaire pourraient être réinvesties dans la lutte contre le terrorisme, et notamment sa prévention (éducation, aide aux quartiers défavorisés, etc).
« La droite française soutient de manière inconditionnelle l’arme atomique, depuis le premier essai nucléaire réalisé le 13 février 1960 sous la présidence de Charles de Gaulle. L’utilisation d’armes nucléaires est un crime contre l’humanité! Les victimes des essais nucléaires français se comptent par milliers, en Algérie et en Polynésie particulièrement. De nombreux anciens militaires sont malades du fait de leur exposition à la radioactivité. C’est véritablement un scandale de risquer la prison pour quelques autocollants antinucléaires ! », s’indigne Rémi Filliau, un des prévenus, à sa sortie de garde-à-vue.
« La police n’arrive pas à arrêter des terroristes mais s’acharne sur des militants non-violents qui dénoncent l’arme nucléaire! On voit bien où sont les priorités des politiciens qui nous gouvernent », poursuit le militant.
Ce collage d’autocollant eu lieu à l’occasion du jeûne-action contre l’arme nucléaire, organisé comme chaque année par le collectif « Armes nucléaires stop » et soutenu par le Réseau Sortir du nucléaire, le Mouvement de la Paix, le collectif des Désobéissants, le Mouvement pour une Alternative Non-violente et la Maison de vigilance.